PARLEMENT EUROPÉEN | Rencontre avec l’ex-Premier Ministre de Centrafrique, Anicet-Georges Dologuélé|PARLEMENT EUROPÉEN Rencontre avec l’ex-Premier Ministre de Centrafrique, Anicet-Georges Dologuélé

Afrique – Union européenne : comment regarder l’avenir ensemble ?

Mardi 11 octobre, j’ai rencontré le Député et ancien Premier Ministre de Centrafrique, Anicet-Georges Dologuélé au Parlement européen. Je voudrais en préambule partager son constat alarmant sur l’éducation en Centrafrique : aujourd’hui 40% des jeunes sont non scolarisés à cause des conflits et des destructions d’écoles et, lorsqu’ils sont scolarisés, 80% d’entre eux suivent les cours de “maitres-parents” – qui n’ont pas reçu de formations complètes de professeur.

Et pourtant, malgré ce constat, l’Afrique est forte de sa jeunesse. L’instruction et la diffusion des savoirs  parmi cette jeunesse est pour elle primordiale. C’est pourquoi j’ai souhaité m’entretenir avec différentes personnalités politiques africaines, dont Anicet-Georges Dologuélé sur les nouveaux liens que l’Union européenne pourrait nouer avec l’Afrique, dans la continuité du discours de Ouagadougou du Président de la République.

Une relation pérenne, loyale et efficace doit être construite entre l’Union européenne et l’ensemble des pays du continent, au sein de laquelle l’éducation jouera un rôle clé.

Pour une Afrique émancipée !

À l’instar de Léopold Sédar Senghor, Président de la République du Sénégal et premier Africain à siéger à l’Académie française, je considère que l’Afrique et l’Europe sont liées par le nombril. En la matière, cette relation passera par l’échange de savoir, car nous avons beaucoup à nous apprendre.  

L’Afrique, pour continuer à grandir, doit soutenir l’éducation de ses jeunes. Cette éducation est nécessaire ; elle forme des citoyens, favorise les talents et promeut leurs compétences.

Pour une Agence européenne de l’éducation !

L’aide au développement, au combien importante, doit donc être complétée par une action ciblant l’éducation. C’est la raison pour laquelle je propose la création d’une Agence européenne de l’éducation.

L’Union européenne est riche de ces nombreuses méthodes éducatives et de son savoir-faire en matière d’éducation. J’ai pu évoquer avec Anicet Georges Dologuélé la mise en place d’échanges d’experts européens pour accompagner les pays africains dans leur politique éducative. En sortant ainsi d’un lien uniquement financier, l’Union européenne pourra accompagner des projets réfléchis, initiés et portés par les pays africains.

Par la suite, les Universités africaines seraient renforcées d’enseignants et professeurs des pays les plus avancés en la matière, d’Afrique tout d’abord, puis, sur demande, de pays européens. Car si l’implantation d’université européenne en Afrique renforce la coopération entre nos pays, il est important de renforcer la capacité du continent à amener leurs jeunes générations vers les diplômes du supérieur gagent d’innovation et de compétitivité.

Ainsi nous pourrions avancer, ensemble, pour que la jeunesse d’aujourd’hui soit prête à affronter demain les défis que nous réserve l’avenir. 

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